Les pieds ne sont plus nus, ou quelques minutes le matin en attendant que l'eau frémisse, mais pas plus. Une journée entière en pyjama, et sans avoir à être malade ou à faire semblant de… J'ai remercié ma bonne étoile plusieurs fois, tandis que ma tasse de chocolat chaud refroidissait, que la jambe de ce petit pantalon de laine grandissait et que j'enchainais gloutonnement et plutôt distraitement les films. Dans le gros sac qui restera maintenant dans l'entrée, du thé, déjà. Puis une tasse. Les grosses chaussettes, à pois, et de l'eau de fleur d'oranger. Un livre, est-ce qu'on prend un livre dans ce voyage là?
Trois coeurs le soir, je me suis dandinée jusqu'au cinéma. Tu n'accouches pas ici, hein. Quand c'est presque la fin/le début, je crois qu'on n'est plus si disponible pour beaucoup d'autres émotions que ce passage, et je me suis sentie tout acculée devant l'amour et la douleur, un peu comme si le châle autour de mon cou était trop serré. L'image était comme trop grande et le siège trop serré. Mais je dois dire que le siège était peut-être bien trop serré, en vrai.
Quand je le rejoins sur le chemin le midi avec le chien le soleil n'est déjà plus sur notre trottoir depuis quelques jours. Moi je suis entre août et décembre depuis quelques mois déjà, je voltige dans cette période que j'imaginais floue et intense, chargée d'événements dont je resterai peut-être un moment bouche bée qu'ils me soient arrivés.
Pieds nus quand même, je range tasses, verres et cuillères en bois en imaginant les lettres d'excuse qu'on pourrait m'écrire. Est-ce que c'est une façon de pardonner? Je laisse peut-être quelques histoires aller comme ça. Si je n'avais pas peur de sembler un peu de guingois en le faisant, j'inaugurerais peut-être un cahier dans lequel j'aurais l'occasion de les imaginer plus formellement. Je suis finalement incapable d'imaginer ce qui y serait écrit, ça sonne moche, faux, comme un mur beaucoup trop fin.
Quand je le rejoins sur le chemin le midi avec le chien le soleil n'est déjà plus sur notre trottoir depuis quelques jours. Moi je suis entre août et décembre depuis quelques mois déjà, je voltige dans cette période que j'imaginais floue et intense, chargée d'événements dont je resterai peut-être un moment bouche bée qu'ils me soient arrivés.
Pieds nus quand même, je range tasses, verres et cuillères en bois en imaginant les lettres d'excuse qu'on pourrait m'écrire. Est-ce que c'est une façon de pardonner? Je laisse peut-être quelques histoires aller comme ça. Si je n'avais pas peur de sembler un peu de guingois en le faisant, j'inaugurerais peut-être un cahier dans lequel j'aurais l'occasion de les imaginer plus formellement. Je suis finalement incapable d'imaginer ce qui y serait écrit, ça sonne moche, faux, comme un mur beaucoup trop fin.